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DES HOMMES ET DES DIEUX (Les moines de TIBHIRINE).
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Comme bon nombre d'entre vous, j'ai vu le film « DES HOMMES ET DES DIEUX », et je ne pouvais rester insensible et me taire face à ce témoignage d'une vie contemplative au service de Dieu, par la proximité de nos frères, quels qu'ils soient, avec leurs différences, aussi grandes soient-elles.
       TIBHIRINE, jardin de bonté, se voulait signe sur la montagne. C'est bien au-delà des contreforts de l'ATLAS ALGÉRIEN, que les moines de TIBHIRINE ont été « Signes de Fraternité, Signes de Lien, Signes de Paix ».
 Deux cultures différentes, deux religions différentes, cohabitant, travaillant ensemble, partageant ensemble, les bons moments et les festivités jusqu'à en oublier le danger permanent qui planait sur eux dans le quotidien de leurs vies. 
    Sans doute est-ce justement ce témoignage d'amour, simple et discret, cette amitié de deux peuples, cachée au plus profond d'une terre algérienne, qui a agacé des hommes violents, jusqu'à les pousser à commettre l'irréparable: le meurtre, l'assassinat des sept moines qui n'avaient commis qu'une seule faute: celle de répandre le bien autour d'eux, dans la foi et l'amour de Dieu, sans attendre rien en retour.
 Comme bon nombre d'entre vous, j'ignorais même l'existence de ce monastère accroché à flanc de montagne. C'était là le lieu de la vocation des frères de TIBHIRINE, tout entier au service de Dieu par la prière, au service des hommes par leur savoir, en terre d'ISLAM. Une croyance humaine d'une rare intensité, vécue dans l'intimité au plus profond d'une campagne, faisant des moines de TIBHIRINE, ces hommes venus d'ailleurs, des porteurs de savoir, des porteurs d'espérance.
Était-ce cela qui devenait au fil des jours dérangeant, aux yeux de ceux pour qui la violence sert d'autorité ? La vie que les sept frères ont donnée ne se réduit pas aux jours terribles de l'enlèvement et de l'assassinat. Leurs parcours sont jalonnés de milliers de graines d'espérance, Signe sur la montagne, Signe dans nos cœurs, d'une réalité, d'une générosité, d'une fécondité à partager.
    Pour terminer cet article, je voudrais saluer le remarquable talent des acteurs qui ont participé à la réalisation de ce film.
Et pour conclure, comme nous sommes encore dans une période de Noël, méditons la deuxième phrase du GLORIA qui trouve là toute sa place:«  …..et paix sur la terre aux HOMMES de bonne VOLONTÉ ».
Robert SALVAYRE. (Le Masnau 81)
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