2024 : MARCHEURS ET PELERINS EN CHARENTE MARITIME
MARCHEURS ET PELERINS EN CHARENTE MARITIME
Textes d'Yves
Photos de Marie-Pierre et Marie-Thérèse
Du lundi 22 au vendredi 26 avril 2024
Après les Landes et le Pays Basque en 2022, puis la Touraine en 2023, c’est en Charente-Maritime que l’Association « Marcheurs et Pèlerins » a posé ses valises en 2024.
Le département de la Charente-Maritime, situé dans la moitié nord de la Nouvelle Aquitaine, dispose d’une vaste façade maritime sur l’océan Atlantique et d’une large ouverture sur l’estuaire de la Gironde. Il est arrosé par plusieurs fleuves dont la Charente à laquelle il doit en partie son nom.
Un programme très varié attend les 48 participants au voyage.
Basés à l’hôtel – restaurant « L’Air Marin » sur la commune de YVES, entre ROCHEFORT et LA ROCHELLE, le groupe va pouvoir facilement rayonner vers les lieux de visites sur l’ile d’Oléron, à Rochefort et à La Rochelle.
Mardi 23 avril 2024
L’ILE D’OLERON
Après un bon petit-déjeuner, nous voilà partis en direction de l’Ile d’Oléron. En route, au bord de la D123, dans le marais de Brouage, paradis des oiseaux, nous observons les cigognes qui ont élu domicile sur les pylônes à haute tension. La première messe célébrée par le Père Jean SERS, notre aumônier, a lieu dans la belle petite église de Saint Trojan Les Bains. Nous y sommes chaleureusement accueillis par Gérard PANCRACE, le sacristain. Après la messe, il a la gentillesse de nous accompagner à pied jusqu’à la gare du p’tit train à quelques centaines de mètres.
A 11 h, nous partons pour un trajet de 6 kms à travers les pinèdes pour découvrir les confins sauvages du pertuis de Maumusson avec ses paysages de sable fin, à la pointe sud de l’Île d’Oléron. Notre guide qui est aussi le conducteur du train nous explique, entre autres, qu’au cours des siècles, la force des courants s’est accentuée. Les vagues de l’océan ont corrodé la langue de sable. De très nombreux naufrages s’y sont produits, surtout entre le 17ième et le 19ième siècle. En ce lieu, l’érosion y est très importante. Chaque année, depuis 40 ans, la mer grignote entre 10 et 25 m de dunes.
(Plus d’infos sur https://www.le-ptit-train.com/pertuis_de_maumusson.htm
Sous un beau soleil et à l’abri du vent dans les pinèdes, nous prenons notre pique-nique tout en admirant le paysage. Peu avant 15 h, nous reprenons le petit train pour revenir à Saint Trojan. De là, nous partons en car en direction du Port des Salines. Il y est prévu la découverte grandeur nature du fonctionnement d’un marais salant, l’observation des gestes ancestraux du saunier. Notre journée s’achève par une dégustation de produits locaux à base de fleur de sel (salicorne au vinaigre, rillettes de mulets,…) .
Vers 18 h 30, après une journée riche en découvertes, nous franchissons le pont de l’ile d’Oléron pour revenir sur le continent.
Mercredi 24 avril 2024
ROCHEFORT
Petite crainte au lever du jour avec la pluie qui a fait son apparition. Heureusement, ce n’est que de courte durée et nous arrivons à Rochefort avec une météo convenable pour déambuler dans les rues. Tout à d’abord, le Père Jean célèbre la messe à Saint Louis, église du même nom que la veille à Saint Trojan. D’ailleurs, les églises et la cathédrale de la Rochelle où nous participons à la messe, portent toutes le même nom : Saint Louis. D’où, le choix de chanter la messe de …Saint Louis ! Un grand merci au sacristain qui nous a accueilli.
Non loin de l’église, nous partons après la messe pour la visite très intéressante du musée des commerces d’autrefois : un voyage dans le temps, dans les années 1900, à l’époque des boutiques et petits métiers. Une salle de classe et des boutiques sont reconstituées grandeur nature dans un bâtiment de style Eiffel. Rien de mieux pour raviver des souvenirs.
Notre progression dans Rochefort continue avec en fin de matinée la visite guidée de la Corderie Royale, manufacture de cordage au bord de la Charente, construite entre 1666 et 1669. Elle a fourni en cordages la Marine et ses vaisseaux durant 3 siècles.
De la terre à la mer, des champs de chanvre aux vaisseaux du roi, nous partons à la rencontre des cordiers et de leur travail. Pour commercer, nous est proposé un spectacle audiovisuel immersif. Puis, nous entrons dans les divers ateliers, découvrons les gestes quotidiens des ouvriers, la transformation de la matière.
La matinée est bien avancée et il est plus de 13 h, lorsque nous nous nous installons dans les jardins près du Potager du Roy pour le pique-nique.
L’après-midi, c’est le petit train qui nous attend pour traverser Rochefort, ville d’art et d’histoire et continuer à visiter sans se fatiguer.
La dernière découverte du jour est le Pont Transbordeur, unique en France. Il n’en reste que 8 dans le monde. Au XIXème siècle, le seul moyen de traverser la Charente entre Rochefort et Echillais est le bac. Ce système étant limité, il est envisagé de construire un pont. Le projet proposé par Ferdinand ARNODIN est retenu en 1897. L’ingénieux système se compose d’une partie fixe et d’une partie mobile à laquelle est suspendue une nacelle. Grâce à celle-ci, on peut relier les deux rives sans gêner la circulation maritime. C’est sur cette nacelle que nous montons tous pour faire l’aller-retour et visiter la maison du transbordeur.
Au retour vers l’hôtel, dans le car, Yves évoque l’un des épisodes les plus tragiques de l’histoire religieuse de la Révolution française. 829 prêtres de 35 départements sont déportés sur les pontons de Rochefort, à partir d’avril 1794, sur deux vaisseaux négriers français pour être envoyés en Guyane. Ces navires ne partiront jamais. 547 moururent par suite des mauvais traitements. Le 1er octobre 1995, Jean-Paul II béatifiait 64 d’entre eux.
(Plus d’infos sur http://pretres-deportes.rabany.eu/
