Navigation

ROCAMADOUR
Un peu d'histoire

Depuis quand le Val Ténébreux, cette grande faille creusée dans le Causse par la rivière Alzou, accueille-t-il les pèlerins venus prier Marie dans une des nombreuses grottes de la muraille rocheuse ? Depuis longtemps si l'on en juge par la présence d'une cloche du VIème siècle et par les miracles relatés dès le début du XIIème en la paroisse Sainte Marie de Rocamadour. Mais c'est la découverte en l'an 1166, près de l'humble chapelle, du corps miraculeusement conservé d'un ermite (dès lors nommé Amadour, l'amoureux du Roc) qui donne un grand essor au pèlerinage et provoque la construction audacieuse, à flanc de rocher, de 7 églises, d'un monastère et la formation de la ville en contrebas.

Depuis le XIIème siècle, la Vierge Noire, visage recueilli, sourire ébauché et mains tendues, présente son fils aux pèlerins venus de toute l'Europe des chemins de Compostelle et maintenant des bouts du monde.

Des rois Saint Louis de France, Henri II d'Angleterre et Alphonse III du Portugal au ministre de la République Edmond Michelet, des prédicateurs de feu tels Saint Dominique et Saint Antoine de Padoue aux mains tel Jacques Cartier, du trouvère rhénan au compositeur Francis Poulenc, inconnus ou célèbres, ils ont tous gravis le Grand Escalier, témoignant des nombreuses faveurs obtenues de Notre Dame de Rocamadour dans le Livre des Miracles (XIIème siècle), leurs chroniques personnelles ou par leur confidences, laissant maquettes de bateaux, palette de peinte, chaînes de prisonnier, bâtons de paralytiques ou tableaux en guise d'ex voto.

Aujourd'hui encore l'impressionnante falaise invite à s'émerveiller comme à s'interroger sur le sens de la vie ; la Cité suspendue entre terre et ciel offre au pèlerin une image saisissante de l'Eglise et la statue qui traversa les siècles nous rappelle la prière inlassable de Marie, notre Mère. Rocamadour est plus qu'un site : c'est un pèlerinage pour vire, ou revivre…