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Extraits de l’« Echo des Monts d’Alban » Février 2016
(journal du secteur pastoral d’Alban, Montfranc, Villefranche)

LES CENDRES

« Par ce jour des Cendres, nous entrons en Carême et pendant quarante jours et quarante nuits, nous marchons vers Pâques. De ce 10 Février 2016 au 27 Mars, jour de Pâques, nous vivons ce temps de conversion nécessaire pour accueillir la joie de Pâques, joie de la Résurrection du Christ.

Les Cendres sont le résultat d’une bonne flambée ! Répandues sur la terre, prêtes pour semer les graines printanières, elles seront un bon engrais. Elles ont pu être utilisées aussi comme lessive alors qu’il y avait pénurie pendant les années de la Seconde Guerre. Ce résidu de bois consumé est comme une poussière bienfaisante.

La lessive de cendres de bois (non traité) s’obtient en la mettant dans l’eau à macérer, puis par filtrages successifs, on recueille un liquide jaune clair, savonneux contenant de la potasse, détergent doux qui nettoie et détache.

Dans l’Ancien Testament, les Hébreux versaient un sac de cendres sur leurs têtes en signe de pénitence car alors, le réflexe était de « se secouer ».

Nous aussi, secouons-nous. Recevoir un peu de cendres sur le front nous fait prendre conscience que, trop souvent, nous nous sommes éloignés du Feu de l’Amour divin ; en toute humilité, ce temps nous permet de « renaître de nos cendres » de nous tourner vers Dieu de tout notre cœur.

Le désir de conversion

Ce temps de conversion, de retournement, opère notre désir de changer de vie : là est le sens de notre démarche.

Trois moyens traditionnels pour demander la Miséricorde de Dieu sont : l’aumône, la prière, le jeûne. L’aumône permet de subvenir aux besoins de nos frères, car les biens ne sont pas notre propriété, ils viennent de Dieu et doivent être partagés.

La prière, c’est ce cœur à cœur avec le Seigneur. Lorsque tu pries : « retire-toi dans ta chambre » et en silence, dans le secret écoute le Seigneur, parle-lui, car c’est lui qui te façonne.

Le jeûne, on en parle moins, pourtant il est nécessaire d’associer notre être tout entier à notre conversion. « Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ». Le jeûne n’est pas seulement de se priver de nourriture, mais bien plutôt se sentir libres vis-à-vis des besoins imposés par la société de consommation et ressentir un manque qui nous ouvre à la joie !

L’Esprit nous guide et nous façonne… »

Bénédicte